Comment une très forte croissance soudaine peut mettre en péril votre société

Comment une très forte croissance soudaine peut mettre en péril votre société

Read the English version

A chaque étape du développement d’une société, celle-ci est une chrysalide : sa mue en papillon, encore plus fort, est le fruit de la production, du commercial, de l’humain et également de la finance. D’autant plus pour le composant financier, si le développement se fait rapidement.
Et que la finance (et pas que la comptabilité, essentielle mais l’aspect financier la complète pour réussir : ne pas confondre les deux évite des difficultés) soit un enjeu dès le début (2 à 3 jours par mois) et tout au cours de la vie (la réussite étant là, votre société a une direction financière) de votre entreprise. 

Malheureusement, voici l’exemple d’une société qui n’a pas intégré (ou trop tardivement) cette dimension : 

Une dose de commercial, de production, d'humain et de finance

Une belle réussite, face A : 

C’est l’histoire d’une société qui avait tout pour réussir :

un jeu, qui sans être un blockbuster, se vendait bien

une croissance du CA à deux, voire trois chiffres

de nombreux recrutements pour développer la partie technique du jeu

une marge brute entre 47 et 55% sur trois ans

un résultat d’exploitation et net positifs

Un échec prévisible, face B : 

Des investissements importants

Un besoin en fonds de roulement qui explose d’année en année

Des investisseurs et des actionnaires qui doutent de la capacité de l’entreprise à créer de la valeur et qui refusent d’ajouter du capital

Une banque qui n’accepte plus de faire un prêt

Quelques points d’amélioration qui auraient pu être cette société : 
  • ne pas confondre profitabilité (génération de richesse) et rentabilité (création de valeur) en démontrant, également, à la banque sa capacité de générer de plus importants flux de trésorerie d’exploitation
  • Gérer son besoin de fonds de roulement
  • Avoir un suivi de trésorerie avec cash burn, prévisionnels
  • Mettre en place des KPI opérationnels et un reporting au niveau de la direction générale
*****

“Save me from my too strong growth”

At each stage of a company’s development, it is a chrysalis: its transformation into a butterfly, even stronger, is the fruit of production, sales, people and also finance. All the more for the financial component, if the development is done quickly.
And that finance (and not just accounting, which is essential, but the financial aspect completes it for success: not confusing the two avoids difficulties) is an issue from the start (2 to 3 days a month) and throughout the life (success being there, your company has a financial direction) of your company.

Unfortunately, here is the example of a company that did not integrate (or too late) this dimension:

A great success, side A:

This is the story of a company that had everything to succeed:

a game, which without being a blockbuster, was selling well

double or even triple-digit revenue growth

many recruitments to develop the technical part of the game

a gross margin between 47 and 55% over three years

positive operating and net income

A predictable failure, side B:

Significant investments

A need for working capital that explodes from year to year

Investors and shareholders who doubt the company’s ability to create value and who refuse to add capital

A bank that no longer accepts to make a loan

Some points of improvement that could have been this company:

  • not to confuse profitability (wealth generation) and profitability (value creation) by also demonstrating to the bank its ability to generate greater operating cash flows
  • Managing your working capital requirement
  • Have a cash flow monitoring with cash burn, forecasts
  • Set up operational KPIs and reporting at the level of general management