Retour d’expériences sur business plan

Retour d’expériences sur business plan

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Je ne compte plus le nombre de business plan que j’ai réalisés 🙂

Mais je me souviens de tout ce que j’ai appris et continue à apprendre sur la réalisation d’un business plan. Ce sont ces connaissances que je souhaite partager avec vous.

Faire un business plan n’est pas si facile que cela, du moins si nous voulons bien le faire car :

toutes les parties, le business model, la vision, le plan de recrutement, les prévisionnels financiers et les perspectives de développement doivent raconter la même histoire. Tout ce qui est décrit dans une partie doit être retranscrit dans chacun des autres parties.

De plus, sur le plan financier, mais bien sûr ces thèmes ont été analysés, décrits et explicités auparavant, mon expérience m’a appris que certains tableaux sont plus difficiles à construire que d’autres et je me suis vu passer des heures avec des clients sur : la construction du chiffre d’affaires, l’établissement chiffré du plan de recrutement et du tableau des salaires, sur le plan d’investissement et bien sûr sur le moyen de financer l’ensemble

Il y a des méthodes pour cadrer les échanges, les discussions afin de chiffrer chacune de ces parties. Pour autant, il est normal au début, surtout quand c’est un tout nouveau business plan -le tout premier !- de s’éparpiller, de tâtonner et de remettre vingt fois sur le métier votre ouvrage.

Pour cela, peut-être qu’une aide extérieure pourrait vous faire gagner du temps. Bien sûr, cela a un prix -un business plan coûte de 1 500 à 5000 € selon son étendue, sa difficulté-. Que de fois, et cela peut se comprendre car au début d’une activité on n’a pas les moyens de financer une aide extérieure, le porteur de projet considère comme quantité négligeable le travail d’un business plan : “un business plan, c’est aligner quelques idées et quelques chiffres”. 

Très souvent, une partie du business model est soit présentée très rapidement, soit négligée : la présentation de l’équipe. Grave erreur !
Bien que je travaille la finance, donc sur les chiffres, la première chose que je regarde quand je reçois un business plan, c’est la composition de l’équipe. Pas pour savoir s’il y a une personne connue, un serial entrepreneur, même si cela peut est un “gage” mais pour répondre à une question, ou poser une “réassurance” selon la maxime suivante : “tout bon projet avec une mauvaise équipe échouera quels que soient les efforts que l’on fera. Toute équipe bonne ou même perfectible avec des personnes de qualité corrigera un projet un peu bancal au début et ce projet pourra peut être réussir“.

En effet, et cela peut paraître paradoxal, puisqu’on demande à un porteur de projet d’établir et de présenter un business plan, les chiffres, la stratégie, les perspectives de développement ne valent que ce qu’ils valent : une idée ! Et souvent, et c’est très humain, cette idée, le porteur du projet va la présenter comme l’idée du siècle, celle qui va transformer un secteur d’activités. Et si lui le porteur de projet n’a pas tendance à y croire à 200% autant qu’il ne présente pas son projet.
Pour autant, rien, absolument rien ne permet de dire que ce qui est décrit dans le business plan va se passer comme cela. Au contraire, dans 99,9% des cas, le business plan est faux. Et cela, tout le monde le sait ! 

Vous allez me dire, à ce stade, que j’assombris la réalité et qu’en fait un business plan ne sert à rien.
D’une part, je fais un retour d’expériences que je veux le plus réaliste possible et d’autre part je dirais toujours qu’un business plan est utile.

Utile pour se poser les BONNES questions, avoir les réponses exactes et qui font l’effet waouh c’est autre chose.
Utile car en fait il n’y a pas UN business plan mais dès qu’on commence un premier plan et que l’histoire commence bien et se poursuit, vous allez travailler continuellement votre business plan. En effet, confronté à la réalité économique, des négociations, des ventes, des attentes clientes, vous allez à chaque instant vous poser des questions, avoir des réponses différentes de celles précédentes et voire vous allez penser complétement différemment un pan complet de votre activité -je l’ai déjà vu-

Oui, le business plan n’est pas quantité négligeable sans être pour autant le graal de la réussite d’une activité : il se trouve entre les deux. Un peu comme ces pierres qui s’entassent les unes sur les autres pour former un équilibre : c’est l’ensemble qui tient le tout !

Bon business plan !

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Feedback on business plan

I have lost count of the number of business plans I have made 🙂

But I remember everything I learned and continue to learn about making a business plan. It is this knowledge that I want to share with you.

Making a business plan is not that easy, at least if we want to do it because:

all the parts, the business model, the vision, the recruitment plan, the financial forecasts and the development prospects must tell the same story. Everything that is described in one part must be transcribed in each of the other parts.

In addition, financially, but of course these themes have been analyzed, described and explained before, my experience has taught me that some tables are more difficult to build than others and I have seen myself spending hours with customers on: the construction of the turnover, the quantified establishment of the recruitment plan and the salary table, on the investment plan and of course on the means of financing the whole.

There are methods to frame the exchanges, the discussions in order to quantify each of these parts. However, it is normal at the beginning, especially when it is a brand new business plan – the very first! – to scatter, to grope and to put your work back on the job twenty times.

For this, maybe some outside help could save you some time. Of course, this has a price – a business plan costs from 1,500 to 5,000 € depending on its scope, its difficulty. How many times, and this can be understood because at the start of an activity we do not have the means to finance external assistance, the project leader considers the work of a business plan to be negligible: “a business plan, it’s aligning a few ideas and a few figures”.

Very often, one part of the business model is either presented very quickly or neglected: the presentation of the team. Big mistake!
Although I work in finance, so on the numbers, the first thing I look at when I receive a business plan is the composition of the team. Not to find out if there is a famous person, a serial entrepreneur, even if that may be a “pledge”, but to answer a question, or ask for “reassurance” according to the following maxim: “any good project with a bad team will fail no matter how hard we try. Any good or even perfectible team with quality people will correct a project that was a bit wobbly at the beginning and this project may be able to succeed“.

Indeed, and this may seem paradoxical, since a project leader is asked to establish and present a business plan, the figures, the strategy, the development prospects are only worth what they are worth: an idea! And often, and this is very human, this idea, the project leader will present it as the idea of the century, the one that will transform a sector of activity. And if he, the project leader, does not tend to believe in it 200% as much as he does not present his project.
However, nothing, absolutely nothing allows us to say that what is described in the business plan will happen like that. On the contrary, in 99.9% of cases, the business plan is wrong. And that, everyone knows!

You will tell me, at this stage, that I am overshadowing reality and that in fact a business plan is useless.
On the one hand, I give feedback that I want to be as realistic as possible, and on the other hand, I would always say that a business plan is useful.

Useful to ask the RIGHT questions, to have the exact answers and which make the effect wow, it’s something else.
Useful because in fact there is not ONE business plan but as soon as you start a first plan and the story starts well and continues, you will continuously work on your business plan. Indeed, faced with the economic reality, negotiations, sales, customer expectations, you will constantly ask yourself questions, have different answers from those previous and you will even think completely differently about a complete part of your activity – I have already seen it-

Yes, the business plan is not negligible without being the holy grail of the success of an activity: it is between the two. A bit like those stones that pile up on top of each other to form a balance: it’s the whole that holds it all together!

Good business plan!